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Le blog de Saamarande
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15 juillet 2007

Quel moteur choisir ? Not Google!!

moteur_recherchePour ceux qui n'y connaissent rien en outils de recherche, voici le billet fait pour vous. Il n'existe pas que Google!!! Les jurys de STD s'en sont encore plaint cette année au Campanile de Poitiers, lors du petit-déjeuner (j'ai des espions partout!). Google est très efficace, c'est le moteur de recherche qui a l'index le plus gros, mais la masse ne garantit pas la pertinence. Et puis, un monopole n'est jamais bon pour la liberté d'expression (97 % des requêtes mondiales à peu près). Le site Abondance en présente quelques uns d'intéressants à connaître, il vous apprend à faire la différence entre un moteur, un métamoteur et un annuaire, même s'il existe des nouveaux outils plus sympas qui ne sont pas présentés.  Je vais donc vous présenter quelques outils de recherche utiles à connaitre en plus (et à utiliser!).

Tout d'abord, voici Zefab, une interface très complète de tout ce qui existe en matière de recherche. Cela aurait pu paraitre compliqué, mais son graphisme en fait un outil agréable à utiliser.
Il offre une foule de possibilités de recherche : moteurs, métamoteurs, annuaires, moteurs graphiques, recherche en langage naturel, recherche assistée par opérateur, recherche multimédia, recherche dans les news, forums, blogs, recherche sur le web invisible, moteurs pour enfants... Sur un demi-écran avec menus déroulants, Zefab devrait vite s'imposer pour des recherches pointues. Et, notamment, dans les centres de documentation, car il permet d'initier les élèves à tout le vocabulaire documentaire d'une façon ludique. En prime : technique, outils, méthodes (en bas à gauche : comment bien chercher?) et astuces pour trouver. 
Les tutoriels de Zefab sont à compléter avec ceux de Sapristi, Cerise et l'Urfist de Paris plus globalement pour des outils plus complexes (RSS, podcasts...).

Moteurs de recherche

Je vous présente d'abord mon chouchou : Mozbot ou l'art d'utiliser Google sans le dire. C'est un moteur de recherche créé en 2003 par trois français qui utilise l'index de Google (c'est à dire qu'il donne les mêmes résultats). Ses principales caractéristiques sont qu'il permet une recherche sur le web francophone par défaut, qu'il permet de vérifier l'origine et la source de la page web dans la page des résultats ("Infos" en grisé sous le descriptif de la page) ; il est personnalisable (changement de couleur de l'interface, mise en favoris ou exclusion) et a de nombreuses options (envoi par mail, pages similaires, mots connexes). En plus il est ludique, puisqu'il propose régulièrement des énigmes à résoudre et le Top 100 des requêtes les plus originales.

Le moteur préféré des documentalistes : Exalead. Qualifié de moteur 2.0, doté d'un index de 8 milliards de pages, c'est un moteur complet qui apporte vraiment une plus-value par rapport à Google. C'est un moteur francophone (donc plus adapté aux recherches en français, contrairement à Google). La page de résultats se divise en deux parties : une liste de résultats avec le titre, le résumé et  l'image de la page web en miniature ; des outils connexes pour affiner la recherche (ils appellent ça zappette de navigation) avec des propositions tels que les termes associés (comme dans un thesaurus), des annuaires correspondant à la recherche, des types de fichiers (multimedias, pdf, ppt, word), la provenance en pourcentage des sites recensés... L'interface est personnalisable après la création d'un compte, avec possibilité d'ajouter des raccourcis sur la page d'accueil.

Les métamoteurs

Le métamoteur Eo dont les couleurs apaisantes font de ce moteur un outil agréable à utiliser. Un métamoteur cherche sur plusieurs moteurs de recherche, ce qui lui confère plus d'efficacité. Eo a l'avantage d'être en français et propose donc une recherche francophone par défaut. Il intègre les index de Google, Alltheweb, Lycos, Teoma, ce qui offre une base de recherche très conséquente. A noter la recherche avancée (pas très visible) qui vous permet de faire une recherche par extension de fichiers.

Le métamoteur Kartoo qui présente ses résultats sous forme de carte heuristique. Les sites trouvés sont représentés par des pages plus ou moins grosses en fonction de leur pertinence. Entre ces sites figurent des thèmes qu'il suffit de cliquer pour préciser votre recherche. Des mots-clefs sont proposés pour affiner la recherche, si la première a échoué. Personnellement, je n'aime pas cet outil, je trouve la présentation déroutante et pas très concluante ; de plus, leur moteur est spamdexé par des sites pornographiques très régulièrement, donc je ne l'utilise pas. Cependant, les cartes heuristiques sont très à la mode et il est donc essentiel de le connaître, d'autant plus que c'est une initiative intéressante. 

Un dernier pour la route : Ixquick, "le métachercheur le plus puissant du monde" comme ils disent. Il existe un système de notation de la pertinence : si un site obtient 5 étoiles, cela veut dire qu'il est proposé par au moins 5 moteurs de recherche différents. On peut exclure des sites de certaines recherches, afin de n'afficher que les nouvelles pages lors d'une recherche ultérieure. Possibilité de rechercher sur des annuaires téléphoniques, des images ou même le plus bas prix. Il intègre les index de Google, Mirago, Excite, Alltheweb, Altavista, Yahoo, MSN... Un outil complet !

Un annuaire

Juste comme ça, en passant, je vous signale l'annuaire Yahoo. L'avantage de l'annuaire par rapport à un moteur, c'est qu'il offre une démarche de recherche soit par thématique, soit par moteur dans une sélection de sites faite par des documentalistes (ce qui implique que la source est fiable en général et que l'information est validée a priori par des professionnels). L'inconvénient de tout travail de sélection par des humains est le manque de réactivité de l'actualisation et la faible quantité de sites recensés, par rapport à un moteur (même si l'offre est conséquente).

Je ne vous en dis pas plus sur les moteurs généralistes, d'autres le font mieux que moi.

Outils de recherche spécifiques :

Le moteur de recherche des acteurs territoriaux :Territoo. C'est un moteur de recherche francophone spécialisé destiné aux fonctionnaires territoriaux et aux élus locaux. Cela veut dire que les sites recensés sont proposés par Google, mais triés et sélectionnés en amont par des humains (et oui, il y en a encore!). L'avantage est qu'il ne propose que des ressources gratuites et fiables, garantissant ainsi la fiabilité de l'information (un peu comme dans les annuaires type yahoo).

Le moteur de recherche des sciences humaines et sociales : In-extenso. Ce moteur de recherche a été créé par l'équipe de revues.org après 4 ans d'indexation, dans un souci de s'approcher du web sémantique et de renforcer la visibilité des travaux en ce domaine. "L’étage « OAI » (pour Open archives initiative) donne accès à une vingtaine de dépôts de documents scientifiques (au rang desquels on compte Gallica, Hal-SHS, Cyberthèses, Persée, Revues.org...), soit 135 000 documents environ. L’étage « web » indexe le contenu de 2 000 sites web dédiés aux sciences humaines et sociales (Universités, laboratoires, sites thématiques, expositions, publications diverses...), ce qui constitue un corpus d’une taille inédite : plus de quatre millions de pages web. [...] L’étage « web » indexe le contenu des 2 000 sites sélectionnés par L’Album des sciences sociales, le répertoire critique de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, réalisé dans le cadre de Revues.org par une équipe de chercheurs et de documentalistes" [source @brest].

Cat-search propose de rechercher dans trois domaines différents : soit dans les arbstracts d'articles francophones et anglophones, dans les articles scientifiques présents sur le web et dans le cadre d'une sélection de 5000 sites académiques français. Les recherches sont extensibles à tout le réseau, dans l'index Google. Très bien pour trouver des articles sur la pédagogie, l'éducation (autorité par exemple). Utile pour préparer des dossiers thématiques.

A ne pas confondre avec World-cat qui est un moteur de recherche dans le cadre d'un réseau de bibliothèques à travers le monde, qui mettent leurs catalogues de ressources en ligne. Il y a beaucoup de ressources en anglais, mais on peut limiter la recherche à la France seule, dans la page des résultats.

L'Hyperthèque est en quelque sorte un annuaire spécialisé, issu du réseau documentaire de l'Institut des sciences de l'homme. Il consiste en un catalogue de sites classés par thèmes, favorisant ainsi l'interdisciplinarité et le partage des ressources. Essentiel à connaître pour trouver des articles ou des infos sur le système éducatif, l'informatique documentaire, internet, les outils de recherche, l'information-documentation, les bases de données...

Il existe 3 projets européens de moteurs de recherche, qui pour l'instant n'ont pas vu le jour : Quaero, Theseus, Pharos. Seront-ils un jour terminés? Seul l'avenir nous le dira.

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Commentaires
S
Il est bien entendu qu'un outil sans le cerveau d'un homme pour l'utiliser ne sert à rien. C'est bien, tu enrichis mes billets avec des nouvelles références! Tu comprendras aussi qu'il est plus facile pour moi de faire un mini cours sur des outils, que sur une pratique pédagogique que je n'ai pas encore testée. C'est pour cela que mes billets peuvent paraître neutres et conformistes ; je me contente d'exposer ce qui a marché pour moi au capes, les astuces à connaitre et les petits détails qui comptent. Bien sûr cela vient en plus de la culture en SI et des cours en général. J'essaierai d'approfondir un peu le débat cette année. N'hésite pas à enrichir dès que tu en as la possibilité...
J
Mais je suis bien d'accord avec toi sur la diversité des outils et des ressources à connaître et sur leur pertinence suivant la recherche à effectuer. <br /> Mais je crois aussi que l'on a le droit d'émettre un avis différent de celui qui est "dans l'air du temps", différent de celui de nos institutions. Même si on prépare un Capes de documentation! Et personnellement, quand j'entends parler de "tutoriel" et de "didacticiel", cela me fait un peu frémir. Je pense qu'il faut garder beaucoup de recul par rapport à ces instruments-là. Et il ne faut pas tout accueillir avec le même enthousiasme sous prétexte que c'est nouveau, ça vient de sortir.<br /> Je trouve notamment qu'un didacticiel comme FREDI, créé par des prof doc de l'académie de Créteil est excellentissime. Et comme par hasard il a été imaginé et conçu par des professionnels de la documentation en milieu scolaire. Pareil pour FORMANET, ERUDIST à l'université, qui peuvent donner des éléments utiles. En revanche un outil comme "Zefab" me semble être d'utilisation très délicate pour un novice. Et, concernant cet outil(ou ce "méta-outil", plutôt), par rapport à un outil plus classique, à l'incertitude sur la fiabilité des résultats vient se rajouter l'incertitude sur la fiabilité des outils de recherche. Car, si Zefab recense des bases de données et des ressources fiables, reconnues et incontestables, il recense également des outils de recherches dont on ne connaît ni le statut, ni la provenance, ni la fiabilité. De plus, quand j'utilise un outil de recherche, j'aime bien savoir qui l'a conçu(une institution?, une entreprise, une société?) et je n'ai pas trouvé ce renseignement sur l'interface.<br /> Donc, j'acueille avec enthousiasme la nouveauté mais vigilance, vigilance. Est-ce que Zefab a été reconnu comme RIP, je ne le pense pas. Et tu auras bien compris le sens de mon petit billet et le sens du texte de D.Wolton: on loue sans cesse(et particulièrement dans les sphères du pouvoir...) les "didacticiels" et les "tutoriels", les réseaux d'établissement... qui sont sans conteste un aide. Mais j'aimerais que l'on parle aussi un peu plus souvent des "tuteurs" et des "didacticiens"(les enseignants!), qui sont les premiers et les indispensables maillons de la transmission d'une culture (et notamment d'une culture de l'information)! <br /> Mais, en tout les cas, c'est vraiment bien que ton site soit un lieu de débat et qu'il permette de faire se confronter - et se rejoindre très souvent - des avis et des points de vue!<br /> Jean-Michel
S
Merci JMI pour toutes ces réflexions expertes, et ces références, ce sera bien utile pour les lecteurs qui ne les connaissent pas. Pour ce qui est de l'utilisation des moteurs de recherche, ce n'est pas le moteur Google qui est mis en cause, mais son monopole. La plupart des gens utilisent Google par commodité, sans réfléchir à ses atouts et ses inconvénients. Dans le cadre du capes, il faut savoir réfléchir sa pratique et connaitre divers outils de recherche pour justifier son choix. Il est possible d'utiliser Google si on sait justifier son choix et proposer d'autres outils. La plupart des candidats utilisent Google comme ils utilisent BCDI, sur l'argument que c'est l'outil le plus diffusé, ce qui à leurs yeux le légitime. En fait, utiliser un moteur de recherche différent est une stratégie pour sortir du lot ; par cette action, on se démarque des autres candidats... Pareil pour l'utilisation des métadonnées... Utiliser des outils différents exige d'en argumenter l'usage et par là même de montrer sa culture en sciences de l'info. Et la maîtrise de l'info commence par la maitrise des outils (comme le dit Alexandre Serres).
J
Merci pour ce petit article, Julie, bien utile et indispensable pour passer les épreuves orales du capes (si tant est qu'il y ait encore un capes de doc l'an prochain, ce qui n'est pas dit, vu les suppressions de postes abyssales programmées, ou encore que le nombre de postes reste conséquent et au moins identique à cette année, ce qui n'est pas dit non plus...).<br /> Mais il me semble que critiquer un outil, Google, pour en proposer un autre (ou des autres) ne suffit pas. En somme, ce rejet unanime et général (et assez à la mode, il est vrai) de Google(et, particulièrement, d'après tes espions(!)dans le jury du capes doc!) me semble être un peu, en somme, une sorte de fascination à l'envers. Je m'explique. Une véritable critique de Google, qui se veut "scientifique", ne peut en rester au niveau de l'outil...pour en proposer un autre à la place.<br /> Cela me rappelle la conception de l'avancement de la science qu'avait Bacon, un philosophe anglais du 16-17 ème siècle. Dans un ouvrage célèbre, le "Novum Organum", il disait que pour que la science avance il faut "détruire les idoles"... Mais pas pour en proposer d'autres à la place (Yahoo, Quaero...et que sais-je encore!) en guise de toute réflexion! Tout cela pour dire que, au fond, devant un moteur de recherche ce qui compte, en fait, c'est la démarche utilisée(définition du sujet, choix des sources[et pas seulement électroniques...], croisement de celles-ci, fiabilité et pertinence des résultats...). Et c'est cette démarche, me semble-t-il, qu'il est important de transmettre, des sortes de réflexes conditionnés face à l'information ou face la recherche d'information. La question de l'outil me semble être ainsi très secondaire. C'est la question de l'éducation à l'info, "l'information literacy" qui prime(et tout ceux qui comme moi ont sués sur le sujet du capes de cette année en savent quelque chose!). Et je renvoie vraiment aux textes d'Alexandre Serres sur le sujet et particulièrement à celui-ci: "Moteurs de recherche et maîtrise de l'information: faut-il former à Google et comment?" http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00001730 .<br /> Alors pourquoi se priver d'un moteur de recherche et d'un outil parmi les plus performants (Google) puisque ce n'est pas là, au fond, l'essentiel? D'où le choix du titre, un petit peu impertinent, je l'avoue, de mon petit billet!<br /> En conclusion, et je m'excuse à l'avance pour les lecteurs de ce blog(!), car c'est un petit peu long, je voudrais citer un passage d'un ouvrage de Dominique Wolton. Le livre s'intitule "Sauver la communication" (2005), pp 85-86. C'est à propos des rapports qu'entretient le monde éducatif avec l'ordinateur en général. Et, précision importante, Dominique Wolton est connu pour être tout sauf un contempteur de l'idéologie informatique ou internet et du progrès technique en général. Il défend bien au contraire à travers ses ouvrages des idées comme la culture de masse, des outils comme la télévision, internet etc.<br /> <br /> "...Cela est particulièrement visible dans le secteur de l'éducation qui est un enjeu considérable, car l'éducation est le premier marché au monde. Si les idéologues arrivent à convaincre les décideurs que, pour l'éducation, l'ordinateur est plus individualisé et interactif que le maître, plus pédagogique et présent que le maître, plus patient et moins conformiste que le maître, le risque sera de transformer l'école en un immense jeux de réseaux. Il y a d'ailleurs déjà beaucoup plus d'argent pour acheter les matériels que pour former les maîtres. Beaucoup plus d'argent pour créer les réseaux que pour favoriser les échanges des professeurs et des élèves.<br /> L'éducation est le secteur où se lisent avec le plus de netteté toutes les ambiguïtés et contradictions des systèmes d'information. C'est l'utopie d'une éducation à la carte, interactive, où les professeurs, ces éternels sceptiques, seraient enfin obligés de reconnaître la "supériorité didactique" des outils informatiques. En contrepartie, on devine que, dans un grand accès de générosité, les industriels proposeraient même d'aiser les pays les plus pauvres à s'en équiper...<br /> Dans les rapports information-communication, on peut distinguer trois étapes. La première est celle où "l'information nouvelle" surgit, liée à l'évènement et à la démocratie...Auparavant, dans le monde aristocratique, l'information était réservée à l'élite...Puis, deuxième étape, il y a la révolution des nouvelles technologies où le flux de l'information envahit tout...Le troisième temps, aujourd'hui...on sort de la technique...on sort de la fascination suscitée par le volume, la vitesse et la transmission pour retrouver la question du sens. Nous sommes en train de passer de la deuxième à la troisième étape. Cela sera évidemment plus difficile car il ne s'agit plus d'information, mais de communication. Le sens se négocie. Il ne s'impose pas." <br /> Cette citation de Dominique Wolton donc, pour illustrer cette question du sens, du statut de l'information, son évaluation, sa pertinence et sa fiabilité, qui, au delà de l'outil utilisé, prime. Alors, au fond, "why not Google?", puisque l'essentiel n'est pas là!
C
Depuis plusieurs mois déjà, je me dis que je vais y aller de mon petit commentaire et puis finalement je n'ose pas... C'est un peu idiot en fait.<br /> <br /> Donc voilà, ce blog m'a apporté beaucoup tout au long de l'année, il continue encore (eh oui j'ai loupé le Capes à un cheveux encore une fois :'()<br /> et pour ça, je voudrais te remercier!<br /> J'y passe et repasse avec beaucoup de plaisir! :)<br /> <br /> merci!
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