Etude sur l'illettrisme en France

Voici un rapport d'enquête sur l'illettrisme en France mené en 2004-2005 par l'INSEE et l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI), qui donne les éléments nécessaires pour prévenir et lutter contre ce problème. La notion d'illettrisme est d'abord définie comme distincte de la notion d'analphabétisme (qui signifie ne jamais avoir été scolarisé). Être illettré signifie que l'on ne sait pas écrire et déchiffrer les écrits les plus simples (chèque, panneau publicitaire...), malgré le fait que l'on ait été scolarisé. L'enquête a porté sur plus de 10.000 personnées, âgées de 18 à 65 ans, en France métropolitaine. Il en résulte qu'il existe 3.100.000 personnes en situation d'illettrisme, soit 9% de la population. La proportion de personnes illettrées est plus forte pour les groupes d'âges les plus élevés (+ de 45 ans) et chez les hommes (59%). Contrairement aux idées reçues, seuls 5% de ces 3.100.000 personnes illettrées sont allocataires du RMI, 57% d'entre elles occupent un emploi et 75% d'entre elles ont le français comme langue maternelle. Plus intéressant pour les professeurs que nous sommes (ou serons), les chiffres données pour les moins de 17 ans, recueillis à l'occasion de la journée d'appel (JAPD). 10% éprouvent des difficultés avec l'écrit, dont 4.8% en 2006 (4.4% pour Bordeaux). Reste plus qu'à trouver un moyen pour résorber ces chiffres...