8 mai 2007
Enquête PISA par François Dubet
Apparemment le site de François Dubet a été supprimé, sûrement à cause des attaques des internautes qui l'on fait renoncer au mode de communication qu'est le blog suite à sa synthèse sur l'école et ses résultats dont je vous livre le billet du 21 mars 2007 :
"Quelques unes de nos disputes sont alimentées par les résultats des enquêtes PISA réalisées par l’OCDE dans une quarantaine de pays de toute la planète auprès des jeunes âgés de 15 ans en 2000 puis en 2003. Ces enquêtes mesurent le niveau des connaissances en mathématiques, sciences, et « compréhension de l’écrit ». En 2003, la France est au 16ème rang des 40 pays étudiés pour la culture scientifique et la culture mathématique. La moyenne de tous les pays étant de 500, la France atteint un score de 511. Nous sommes légèrement meilleurs, 519, pour la résolution des problèmes et plus faibles dans la démarche d’investigation et de formulation des hypothèses. En compréhension de l’écrit, la France est 10ème, mais le score français est de 500, comme la moyenne internationale, avec plus de faiblesse dans « l’engagement à l’égard de la lecture ». Note plus optimiste : la France fait partie des pays où les écarts entre les meilleurs et les moins bons sont relativement les plus faibles, bien que les enquêtes nationales montrent qu’ils ont tendance à croître. Constat plus pessimiste : entre 2000 et 2003, la France ne progresse pas, elle recule même dans le peloton et les élèves français semblent avoir une expérience plus négative de l’école que la plupart de leurs camarades étrangers. Ils ont peu confiance en eux-mêmes, ne se sentent guère encouragés à s’exprimer. Par exemple, ils n’interrogent guère les enseignants quand ils ne comprennent pas. Bref, les élèves français semblent moins « heureux » à l’école que les autres. Pessimisme aussi, les comparaisons européennes montrent que les élèves français ne sont pas très bons en anglais. En ce domaine, tout n’est pas affaire de moyens car la France fait partie des pays qui consacrent le plus de ressources à l’éducation : plus 20% que la moyenne des pays européens dans le secondaire, surtout le lycée, plus 66% entre 1980 et 2004 en francs constants. L’analyse de l’ensemble des résultats indique que, de manière générale, plus le niveau moyen des élèves est bon, moins les écarts entre les élèves sont importants. Il n’y a donc pas de contradiction entre le niveau des élites et celui de la « masse ». Les pays qui sélectionnent tard, après l’école obligatoire, ceux où l’on ne redouble guère, ont de meilleurs résultats et moins d’inégalités. Bien sûr, plus les pays sont riches et intégrés, plus leurs résultats sont bons et n’oublions pas que les performances de l’école dépendent d’abord des conditions sociales faites aux élèves et à leur famille. Mais il existe de grandes disparités au sein du même ensemble de pays et c’est là que nous pourrions nous interroger sur nous-mêmes. Sans vouloir devenir Australiens, Canadiens, Finlandais, Canadiens, Japonais, voire Britanniques… nous pourrions nous demander comment font les autres pour être très souvent meilleurs, souvent moins injustes, parfois moins « chers ». Depuis ces enquêtes qui leur attribuant de mauvais résultats, les Allemands remettent en cause leur modèle de sélection précoce. Comme nos résultats sont plus « moyens » nous avons d’abord essayé de les ignorer en accusant le thermomètre. Est-ce bien raisonnable ? L’enquête PISA permet d’introduire un coefficient de correction sortant les questions trop éloignées des modèles scolaires nationaux. Quand on utilise ce coefficient, les résultats de la France tendent à baisser." |
Publicité
Commentaires
M
V
S
T