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Le blog de Saamarande
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25 avril 2007

Web 3.0

A l'origine d'internet, nous avions le web 1.0 (appelé ainsi après son évolution) : la plupart des sites étaient en langage HTML, de nature commerciale et communicative, à faible contenu informationnel et souvent statiques. Avec les nouveaux formats (Ajax, XML) et la démocratisation de l'accès à internet, les contenus du Web sont devenus plus personnels, plus sociaux, notamment grâce à la facilité d'édition permise par les plate-formes de blogs, de wikis : c'est l'ère du Web 2.0. De nombreux outils qualifiés 2.0 apparaissent, où chacun peut mettre ses ressources à disposition : FlickR, Photobucket pour les photos ; YouTube, Dailymotion pour les vidéos... De nombreux outils apparaissent chaque jour pour faciliter la vie de l'internaute (ou lui compliquer parfois!) : il suffit d'aller voir tous les outils développés par Google pour comprendre... La mode est lancée vers avril 2006 avec le livre de J. De Rosnay La révolte du pronétariat qui fait une synthèse de cette nouvelle ère ; même Courrier International fait un dossier à ce sujet. Après le Web 2.0 dont le règne a duré à peine 1 an, voici le Web 3.0. On le qualifie de plus individualisé (axé sur les besoins de l'internaute), mieux organisé (web sémantique) et mobile... Les définitions pullulent, je vous en propose quelques unes : d'abord celle de Fred Cavazza qui reprend les schémas des étapes précédentes pour mieux définir cette nouvelle étape.  Internet Actu propose une vision un peu plus matérialiste et compréhensible du web 3.0, tandis qu'un article de C. Brasseur chez Agoravox propose une carte heuristique du phénomène. La dernière et non la moindre, je la trouve chez Klog qui traduit le résultat d'un concours de définitions concernant le web 3.0, dont je vous propose la définition humoristique : "le Web 3.0 finira mes phrases, il pensera avant moi. En un sens, il pensera pour moi".

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Commentaires
S
Je comprends vos réticences vis à vis de ces nouvelles appellations, qui peuvent paraître artificielles. Il se trouve que ces appellations existent et classifient le Web en périodes historiques, même si cela est à postériori (Web 1.0 par exempl). En tant qu'ancienne historienne et future documentaliste, j'adore classifier et je suis donc vigilante à tous les nouveaux termes, même s'ils ne sont pas toujours appropriés. Il est vrai que pour l'instant, on ne voit pas une grande différence entre le Web 2.0 et le Web3.0, mais je pense que c'est une évolution possible et souhaitable qu'il est important de différencier des phases précédentes, quelle que soit le terme. Et ce n'est pas parce que les outils sont les mêmes que les contenus du web ne sont pas changés. Même si la philosophie de Tim Berners Lee au départ était celle du Web 2.0, il n'empêche que sa vision a mis 10 ans à s'installer et que la première phase de l'internet était dominée par les intérêts économiques et non sociaux. Mais je vous remercie de la qualité de votre intervention, qui m'a fait réfléchir (longtemps) sur ma position à ce propos.
J
Hello Saamarande, hello à tous,<br /> <br /> peut-être faut-il tout de même faire attention avec cette nouvelle appellation de "web 3.0". Ca ressemble tout de même un peu à l'histoire du vieux baril de lessive ou du nouveau médicament auquel on met une nouvelle étiquette ou un nouvel emballage pour faire croire que c'est nouveau, alors que le principe actif, lui, reste inchangé!<br /> Autant l'expression "web 2.0" est peut-être légitime du fait de l'émergence d'un web plus interactif, collaboratif - "participatif", pour reprendre un mot à la mode! - où chaque utilisateur peut aussi devenir un "producteur" ou "éditeur" de contenu, autant le "web 3.0" me semble être seulement la spécification technique et la réalisation du "web sémantique" de Tim Berners Lee.<br /> Ainsi, tout ce que l'on nomme "web 3.0" se trouve déjà plus qu'en germe dans l'article fondateur de Tim Berners Lee sur le "web sémantique", également "inventeur" du world wide web et fondateur du World Wide Web Consortium (W3C). Cet article est disponible sur le site de l'Urfist de Toulouse:<br /> http://www.urfist.cict.fr/lettres/lettre28/lettre28-22.html. <br /> On trouve ainsi indiquées dans cette article les quatre composantes constitutives de web sémantique selon T.B.Lee: XML, RDF,les ontologies et les agents intelligents.<br /> Pour en revenir au "web 2.0", déjà, cette expression - et la soit disante nouveauté qu'elle désigne - peut être discutée. En effet, dans un article du dossier du quotidien Libération consacré à l'émergence du "web 2.0" daté du 30 août 2006 , Tim Berners Lee, l'inventeur du web donc, rappelle que l'idée du "web 2.0" n'est rien d'autre qu'une reprise de l'idée qui est à la base du web. Je cite Tim Berners Lee: "L'idée(fondatrice du web) était que toute personne utilisant le Web puisse avoir un espace où écrire", dit-il à la BBC en 2005. "Ainsi, le premier navigateur était un éditeur, il permettait aussi bien d'écrire que de lire", ajoute-t-il.<br /> Et l'article de Libération de se terminer par l'interrogation suivante:<br /> "Finalement, a-t-on vraiment besoin de rajouter 2.0".<br /> Et maintenant 3.0?<br /> Voilà, tout cela pour dire que, au delà de ces appellations "2.0", "3.0" - dont l'enjeu commercial est évident, revenir aux textes fondateurs du web me semble important pour juger de la portée des innovations techniques qui constituent le web et les replacer dans une histoire.<br /> Et je ne jette pas du tout la pierre au "web 2.0" qui recèle, à mon avis, des utilisations pédagogiques très intéressantes.<br /> Enfin, s'il y a encore des professeurs documentalistes dans un proche avenir dans les établissements pour fournir ces possibilités et ces éléments de réflexion aux élèves, ce qui n'est pas évident...
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